10h00:00 – L’horloge du clocher central affiche exactement 10h. Son premier tintement résonne dans l’air frais du matin. Un passant sur la place du village lève la tête.
10h00:01 – Juste en face, la serveuse du café ouvre la porte du bistrot dans un geste fluide. Le soleil traverse la vitrine. L’ombre des lettres se dessine sur le sol carrelé.
10h00:02 – Sur le trottoir adjacent, un facteur dépose une enveloppe bleue dans la boîte aux lettres du numéro 7. Le clapet métallique claque doucement en se refermant.
10h00:03 – Dans la boulangerie voisine, le boulanger ouvre la porte de son four. Une vague de chaleur s’échappe. L’arôme du pain frais diffuse jusqu’à la devanture.
10h00:04 – Au premier étage au-dessus de la pharmacie, située au numéro 9 de la place, une femme appuie sur l’interrupteur de sa lampe de bureau. L’ampoule hésite un instant avant d’éclairer les papiers éparpillés.
10h00:05 – Sur le banc de la petite place, un vieil homme déplie le journal du jour. Le papier crisse entre ses doigts tandis qu’il ajuste ses lunettes.
10h00:06 – Au feu rouge du carrefour, un cycliste pose son pied droit sur le sol. Sa respiration forme un petit nuage dans l’air encore frais.
10h00:07 – Dans la librairie à l’angle de la place, le libraire pose délicatement un nouveau roman en vitrine. L’éclat de la couverture attire l’œil d’une passante.
10h00:08 – Au deuxième étage de l’immeuble gris, un enfant colle son front contre la vitre, son souffle créant un cercle de buée qui s’élargit lentement.
10h00:09 – Dans le bureau de poste, l’employée appuie sur le bouton d’appel. Le numéro digital change, accompagné d’un bip électronique qui résonne dans la salle d’attente.
10h00:10 – Sur le perron de la mairie, le concierge secoue son trousseau de clés. Le cliquetis métallique ponctue brièvement le murmure ambiant de la place.
10h00:11 – Dans le petit parc municipal, un jet d’eau jaillit de l’arrosage automatique, créant un arc parfait au-dessus des tulipes rouges.
10h00:12 – Au café, une cuillère tinte contre la porcelaine d’une tasse alors qu’un client remue son café. Le tourbillon brun dissout la mousse formée par le percolateur. Un serveur installe des tables et des chaises sur la terrasse.
10h00:13 – Dans la boutique de fleurs, une goutte d’eau glisse le long d’un pétale de rose et tombe sur le comptoir en bois, laissant une marque sombre en forme d’étoile.
10h00:14 – Au centre de la chaussée, le chauffeur de bus freine doucement devant l’arrêt. Les portes vont s’ouvrir dans un sifflement pneumatique caractéristique.
10h00:15 – Dans la vitrine du coiffeur, le sèche-cheveux bourdonne. Le son étouffé par la vitre se mêle aux bruits de la rue.
10h00:16 – Sur le parvis de l’église, une feuille de marronnier tournoie dans l’air avant de se poser sur une marche.
10h00:17 – Dans la pharmacie, on ouvre le tiroir-caisse dans un bruit mécanique familier. Les pièces de monnaie tintent légèrement. « Merci Madame » dit la pharmacienne.
10h00:18 – Au kiosque à journaux, le vendeur tend un magazine, leurs doigts se frôlant pendant cette fraction de seconde où l’objet change de propriétaire.
10h00:19 – Dans la petite vitrine de l’antiquaire, un spot lumineux s’allume, révélant soudain les couleurs vives d’un tableau jusque-là dans l’ombre.
10h00:20 – Sur le seuil de l’épicerie, un sac en papier se déchire. Trois oranges s’échappent et roulent sur le trottoir suivant des trajectoires divergentes. Un homme étouffe une exclamation d’agacement.
10h00:21 – Dans l’agence bancaire, l’employé déverrouille la porte principale. Le système de sécurité émet un bip discret tandis qu’un client, qui attendait dehors, pousse la porte en verre, créant un courant d’air frais.
10h00:22 – Au comptoir du bar, un mixeur à jus s’arrête net. Le silence soudain attire l’attention d’un client qui lève les yeux de son téléphone.
10h00:23 – Un chat noir saute sur une chaise devant la brasserie. Il s’enroule sur lui-même pour se chauffer sous les rayons de soleil.