paysage d’encombrants

tu as des fantômes et des regrets, des mots que tu ne rattraperas jamais
tu butes, tu ne marches plus très droit
un paysage d’encombrants te barre l’horizon

tes silences ne valent pas accord tacite
ta gentillesse n’est pas une faiblesse
on croit que tu n’as pas d’avis, tu parles peu
tes délicatesses ne sont pas des fragilités

tes silences restent sourds
tes actes deviennent des dus
on exige sans demander

les décisions extérieures te tourmentent
ta voix(e) de sensibilité et d’égards agace
tu parles peu, tu choisis tes mots
tu hais les raccourcis

tu as des fantômes et des regrets, des mots que tu ne rattraperas jamais
tu butes, tu ne marches plus très droit
un paysage d’encombrants efface les chemins

silences
tu attends une réponse qui ne vient pas
tu entends les corps et les voix qui tremblent,

les branches des arbres te parlent,
eux seuls savent ce(ux) qui te bouleverse(nt), ce(ux) qui reste(nt) sourds,
ce(ux) qui te malmène(nt)

Sorti du cœur sans prévenir
débordement
on croit à un coup de colère
les cris ne couvrent pas l’essence de l’âme

les mots se bousculent, éloignent les maux
ils n’imaginent pas l’intérieur
tu hais les raccourcis

tu attends une réponse qui ne vient pas
tu te refermes plus fort qu’avant

à nouveau scellée loin des pensées courtes
il pleut des jugements de valeur qui te saisissent jusqu’à l’os

tu as des fantômes et des regrets, des mots que tu ne rattraperas jamais
tu butes, tu ne marches plus très droit
des encombrants qui ne t’appartiennent pas ont pris trop de place

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *