laisser la bête ramper

un serpent dans le ventre
occupe toute la place
gêne la respiration

me voilà tête de poisson
œil rond bouche ouverte
m’accrochant à la vie
implorant l’air d’emplir mes poumons

mes doigts se tordent
agrippent ma poitrine, mon cou
mon cœur s’emballe
terrible effort pour ralentir l’intérieur

accepter avec effroi la présence du reptile
affronter la peur de la mort
laisser la bête ramper

un serpent dans le ventre
ne pas s’opposer
relâcher le corps
laisser s’éloigner la bête

l’air revient
enfin mes yeux se ferment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *